Symptômes
- Douleur sourde et persistante le long de la partie interne du tibia (les deux tiers inférieurs de l'os)
- Douleur qui apparaît pendant ou après l'activité physique, et qui diminue avec le repos
- Sensibilité à la pression sur plus de 5 cm le long du tibia
- Absence de sensation de crampe, de brûlure dans le mollet ou de fourmillements dans le pied
- La douleur peut toucher les deux jambes dans environ 50% des cas
- Douleur qui empire progressivement si l'activité sportive est maintenue
Comprendre le mécanisme
La périostite tibiale se développe quand de petites lésions (microdommages) s'accumulent dans l'os du tibia sans avoir le temps d'être réparées. L'enveloppe de l'os (périoste) s'enflamme à l'endroit où s'attachent certains muscles de la jambe, notamment le soléaire (muscle profond du mollet), les fléchisseurs des orteils et le muscle tibial postérieur. Lors des impacts répétés de la course ou des sauts, le tibia subit à la fois des forces de compression et de traction qui créent de minuscules fissures. Les attaches musculaires (fibres de Sharpey) qui relient les muscles au périoste exercent une tension répétitive qui contribue à cette inflammation.
Ce qui soulage
- Reprise progressive de l'activité sportive (augmentation de 10% maximum par semaine)
- Correction des problèmes de posture et de mouvement, notamment au niveau du pied
- Renforcement des muscles du mollet, de la jambe et des fessiers
- Chaussures adaptées à votre type de pied et à votre foulée
- Glaçage régulier après l'effort physique
- Étirements quotidiens des muscles du mollet
- Variation des surfaces d'entraînement (privilégier les terrains souples)
- Exercices d'équilibre et de proprioception pour améliorer la stabilité
Ce qui aggrave
- Maintien de l'activité intense malgré la douleur
- Augmentation trop rapide du volume ou de l'intensité d'entraînement
- Courir sur des surfaces dures comme le béton ou l'asphalte
- Porter des chaussures usées ou non adaptées à votre type de pied
- Ignorer les premiers signes de douleur et continuer l'effort
- Pied qui s'affaisse vers l'intérieur (pronation) non corrigé
- Manque de repos entre les séances d'entraînement intensives
- Carences nutritionnelles (calcium, vitamine D) qui fragilisent les os
Traitements & Solutions
- Repos adapté et modification de l'activité : réduire temporairement les activités douloureuses sans arrêter complètement le sport (marche, natation, vélo)
- Application de glace après l'effort pendant 15-20 minutes
- Étirements progressifs des muscles du mollet et de l'arrière de la jambe
- Rééducation avec un kinésithérapeute : renforcement musculaire ciblé et correction des mouvements incorrects
- Semelles orthopédiques temporaires pour corriger un pied qui s'affaisse vers l'intérieur
- Anti-inflammatoires (en phase aiguë et sur une courte période, selon avis médical)
- Ondes de choc pour les cas qui résistent aux traitements habituels
Quand consulter en urgence ?
- Douleur qui persiste au repos ou pendant la nuit
- Douleur très localisée (moins de 5 cm) qui pourrait indiquer une fracture de fatigue
- Gonflement important, rougeur ou diminution du pouls au niveau du pied
- Engourdissements ou fourmillements dans le pied (signe possible d'un syndrome compartimental)
- Douleur qui ne diminue pas avec 2 semaines de repos adapté
- Signes de problèmes nerveux ou circulatoires dans le pied ou la jambe
- Fièvre ou malaise général associé à la douleur tibiale